Les transferts financiers réalisés par les émigrés Tunisiens en 2008 ont totalisé 1,882 millions de dinars, ce qui représente une hausse de 9% par rapport à la même  période de l’année 2007, selon des données du ministère des Affaires sociales, de la solidarité et des Tunisiens à l’étranger. Les fonds transférés occupent désormais la quatrième position en matière de ressources en devises du pays après les exportations du textile-habillement, les industries mécaniques et électriques et les recettes du tourisme. Ils constituent aussi 22,8% de l’épargne nationale.La part des transferts de la diaspora dans le produit intérieur brut  (PIB) s’est, quant à elle, élevée à 4,9%.

Au cours des vingt dernières années, les émigrés ont transféré 21825 millions de dinars qui ont contribué à la réalisation de 10303 projets pour un investissement global de 385 millions de dinars et à la création de 43912 emplois.
Le nombre des Tunisiens résidents à l’étranger est estimé à 1,01 millions de personnes, dont 83% sont établis dans les pays de l’Union européenne.

Selon le ministère des finances, 50% de leurs transferts financiers s’effectuent par des canaux informels. Raison pour laquelle, les émigrés tunisiens sont désormais dans le collimateur des banques européennes implantées en Tunisie. A ce titre, un accord sur le lancement d’un « compte d’épargne co-développement »  destiné aux émigrés titulaires d’une carte de séjour en France a été signé le 29 avril dernier à Tunis entre le GCE et sa filiale,  la Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK), en marge de la visite d’Etat du  président français Nicolas Sarkozy en Tunisie.

Cette offre bancaire doit permettre des frais de transferts sans commune mesure avec ceux exigés par des sociétés spécialisés dans le transfert de fonds comme Western Union ou Money Gram