Grâce à ses tarifs « intéressants », la Tunisie tire son épingle du jeu
Interview:
TourisMag: Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter le CETO ?
R.M.CHIKLI. La création de l’Association de Tour-Operateurs (CETO), remonte à trente ans. Aujourd’hui, elle regroupe près de 70 professionnels. Et ce, dans le but de faire valoir le professionnalisme des tour-opérateurs et de développer un capital confiance avec les consommateurs par le biais de réelles garanties de services. Et c’est dans cette optique, que l’association a lancé, en septembre 2001 et en partenariat avec le Secrétariat d’Etat au Tourisme, La Charte du Voyage ; laquelle témoigne de l’engagement des membres du CETO qui s’exprime par ailleurs sur des questions d’actualité.
Tourismag:En dépit d’une conjoncture maussade, les Français n'ont pas, en somme, renoncé aux vacances à l’étranger. Les tour-opérateurs français sont-ils satisfaits de la saison estivale ?
R.M.CHIKLI. La saison estivale se prolonge normalement de mai à octobre. Mais, le cas échéant, on parlera de mai à août. A ce titre, on peut dire que l’on s’attendait au pire et ce à cause de la très mauvaise prise de commande, des soldes et promotions en juillet ainsi que du trafic (-3,4%) et du CA qui ont baissé.
Toutefois, août a réservé une véritable surprise, avec une évolution du trafic de l’ordre de 8,5. A cet effet, et d’une manière globale, le premier bilan de la saison été 2008, s’avère positif et satisfaisant.
TourisMag. D’après vous, quelles sont les destinations qui ont tiré leur épingle du jeu cette année ? Et qu’en est-il de la Tunisie en particulier ?
R.M.CHIKLI. En ce qui concerne le nombre de clients, la Tunisie arrive en tête avec 326.163 clients, soit une évolution de 17,3%. Vient ensuite la Turquie qui compte 133.927 clients, soit une croissance de 27%. Quant au Maroc, il enregistre plutôt une baisse avec 189.089 clients, soit un écart négatif de l’ordre de 6,0%.
Pour revenir à la Tunisie, elle présente une offre qui correspond en termes de besoins ; c’est-à-dire une destination qui présente un bon rapport qualité/prix et un très bon positionnement.
Par ailleurs et sur Internet, la destination Tunisie accapare une part assez stabilisée entre 10 et15 % des ventes.
TourisMag. Quelles sont vos prévisions pour la prochaine saison d'hiver ?
R.M.CHIKLI. A vrai dire, et d’après les catalogues parus en juillet, nous avons constaté que les vacances scolaires étaient bien vendues. Mais pour le reste, c’est encore timide et nous ne pouvons, par conséquent, nous prononcer sur des prévisions assez claires. Tout ce que nous pouvons dire c’est que les Français voyagent par nécessité et il ne s’agit point d’un luxe !
Ce que nous pouvons affirmer c’est qu’il est assez difficile de vendre l’hiver sans pour autant baisser les bras où se laisser malmener par la difficulté de la situation.
TourisMag. Dans quelle mesure la flambée des cours de pétrole a-t-elle été à l’origine du ralentissement du rythme de la croissance de l’industrie du tourisme de par le monde ?
R.M.CHIKLI. Il va sans dire que nous sommes encore épargnés et à l’abri des retombées d’une pareille situation. En revanche, nous sommes appelés à consolider des services plus regardants en matière d’offre par rapport au prix. Et ce, qu’il s’agisse du haut de gamme ou du bas de gamme.
TourisMag. A votre avis, quelles sont les faiblesses du secteur touristique en Tunisie ? S’agit-il d’une offre axée essentiellement sur le balnéaire ou plutôt d’une faible enveloppe consacrée à la promotion ?
R.M.CHIKLI. J’entretiens de bonnes relations avec votre ministre du tourisme. Nous avons réalisé une étude sur les tendances qui a été aussitôt reprise par votre ministère et votre office. Ce qui atteste d’une collaboration étroite entre les deux parties pour le meilleur de la destination.
Néanmoins, il n’est point question de recette miracle. C’est plutôt un travail de longue haleine qui se réalise à long plutôt qu’à court terme. A mon sens, il s’agit d’opportunisme en quelque sorte. Certes, la Tunisie s’est positionnée sur le marché avec une offre intéressante. Mais l’objectif majeur est d’améliorer inévitablement la qualité de service afin que la destination préserve sa position sur le marché. Il importe également de rester très vigilant par rapport aux autres destinations qu’elles soient long ou moyen courrier.
TourisMag. A votre avis, quelles sont les faiblesses du secteur touristique en Tunisie ? S’agit-il d’une offre axée essentiellement sur le balnéaire ou plutôt d’une faible enveloppe consacrée à la promotion ?
R.M.CHIKLI. J’entretiens de bonnes relations avec votre ministre du tourisme. Nous avons réalisé une étude sur les tendances qui a été aussitôt reprise par votre ministère et votre office. Ce qui atteste d’une collaboration étroite entre les deux parties pour le meilleur de la destination.
Néanmoins, il n’est point question de recette miracle. C’est plutôt un travail de longue haleine qui se réalise à long plutôt qu’à court terme. A mon sens, il s’agit d’opportunisme en quelque sorte. Certes, la Tunisie s’est positionnée sur le marché avec une offre intéressante. Mais l’objectif majeur est d’améliorer inévitablement la qualité de service afin que la destination préserve sa position sur le marché. Il importe également de rester très vigilant par rapport aux autres destinations qu’elles soient long ou moyen courrier.
Pour résumer, si la Tunisie n’avait pas des tarifs bas ou plutôt intéressants, elle n’aurait pas tiré son épingle du jeu !