L’administration du tourisme vient de lancer un nouveau programme de modernisation des écoles de formation professionnelle spécialisées dans le tourisme et l’hôtellerie pour une enveloppe globale estimée à 2,9 millions de dinars. Ce programme prévoit la révision des programmes au niveau des filières existantes, la création de nouveaux cursus et le renforcement du corps enseignant dans les écoles de Djerba et Nabeul Le nombre de diplômes délivrés  devrait ainsi atteindre plus d’une vingtaine contre  une quinzaine seulement (essentiellement des CAP, BTP, BTS, Master)  qui sont actuellement délivrés.
L’intérêt se porte également dans la cadre de ce même programme, qui s’étalera d’ici 2011,  sur l’extension des écoles de Sousse-Nord, Kerkouane et Bullaregia, Hammamet, Monastir, Tozeur et Aïn Drahem.

L’intensification de la formation par alternance et des stages à l’étranger (notamment en France) pilotées par la fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) constituent aussi l’un des principaux axes du nouveau programme.
Les diverses actions de restructuration visent à porter la capacité d’accueil des écoles à 5500 par an d’ici 2011contre 2500 actuellement.

Depuis l’indépendance de la Tunisie, le secteur de la formation hôtelière et touristique est passé par quatre grandes étapes. La première s’est située entre 1956 et 1963. Durant cette période, les professionnels du tourisme ont fait appel à une main d’œuvre européenne dans le cadre de la coopération bilatérale avec la France, l’Allemagne, le Belgique et l’Italie. Cette coopération a permis la naissance d’un « savoir-faire embryonnaire » chez les employés tunisiens qui se frottaient aux européens en plus de la formation de quelque 2000 boursiers sur huit ans.

La deuxième étape qui s’étend de 1964 à  1975 a  été marquée par la naissance du premier noyau des centres de formation. Au total, huit centres ont ouverts leurs portes avant d’être reconvertis en 1967 en écoles de formation hôtelières offrant des formations étalées sur deux ans (CAP).

La troisième phase a duré environ onze ans (1976-1986). Elle a été marquée par la restructuration des écoles existantes sur la base d’une étude  réalisée par la Banque Mondiale et le Bureau International du Travail (BIT).
La quatrième et dernière étape a démarré en 1987 pour se poursuivre jusqu’aujourd’hui. Au cours de cette étape, des diplômes plus adaptés aux exigences de la qualité des services, devenue une condition sine qua non de survie dans n environnement hautement concurrentiel, ont été créés et la formation par alternance a été introduite.