Thomsonfly, une compagnie aérienne low-cost britannique, vient de recevoir le feu vert des autorités aéronautiques tunisiennes pour desservir l’aéroport de Monastir à partir de novembre. Rien n’a été jusqu’ici communiqué sur la fréquence des vols de cette compagnie.

Thomsonfly fait partie du plus grand groupe de tourisme au monde, le groupe TUI, basé à Hanovre. Créé en 1962 sous le nom de Euravia, elle a pris le nom de Britannia Airw avant d’être rebaptisée Thomsonfly en 2005. L compagnie exploite  actuellement 43 appareils de type Boeing.

Une dizaine de compagnies européennes charter et low-cost ont réussi au cours des dernières années à se frayer un chemin dans le ciel tunisien. Il s’agit, entre autres, des compagnies françaises Transavia, Aigle Azur, Air Méditerranée, XL Airways, mais aussi allemandes comme HapagFly ou Air Berlin.

Une autre ne nouvelle compagnie low-cost, SBA Tunisia, est encore en gestation.
L’invasion de ces compagnies est désormais incontournable. Le fait de disposer d’un pôle aérien low-cost représente désormais un argument de taille pour attirer les flux touristiques. De ce fait, la Tunisie ne peut que s’engager les accords de l’Open Sky pour insuffler de nouvelles bouffées d’oxygène à son tourisme. Dans ce domaine, la destination reste en retard par rapport à ses concurrents directs au sud de la Méditerranée. Au Maroc, par exemple, elles sont plus d’une vingtaine de compagnies aériennes charter et low-cost à avoir fait leur entrée dans le ciel depuis la libéralisation du secteur aérien en 2004.

Vu leurs prix imbattables, les compagnies européennes opérant sur la Tunisie ont grignoté des parts de marchés importantes non seulement au transporteur national Tunisair mais aussi aux compagnies charters locales  Nouvelair et Karthago Airlines.
Pour sa première année d’activité en Tunisie, Transavia a pris de l’altitude grâce à l’axe franco-tunisien. Elle a réalisé plus de 1000 vols réguliers sur les trois aéroports tunisiens qu’elle dessert (Djerba, Monastir  et Tozeur) en plus des vols irréguliers affrétés directement par des tours opérateurs, selon un bilan publié récemment par la compagnie. Cette filiale d’Air France-KLM a transporté 141 000 passagers, dont 76 000 en vols réguliers sur Djerba, 53 000 sur Monastir et 12 000 sur Tozeur, soit un taux de remplissage moyen de plus de 70%.

Ainsi, la part du pavillon français en régulier et charter sur l’axe franco-tunisien est passée  30 % en 2006 à 40 % en  2007. La part de marché de Tunisair, toutes activités confondues, s’est en revanche située à 35,2%  en 2007 contre 38% une année auparavant.