La grisaille des dernières semaines n'a pas fait fuir les vacanciers. Chaussés de bottes et habillés de cirés, ils ont vaillamment résisté aux assauts du mauvais temps. Certains ont raccourci leur séjour, d'autres sont allés plus au sud. Mais personne n'a annulé ses sacro-saintes vacances d'été.
Après le nuage volcanique, les évènements au Maghreb, les grèves des compagnies aériennes, voilà qu'il se met à pleuvoir des cordes pendant tout le mois de juillet.
Pas de chance pour les vacanciers qui avaient espéré se dorer tranquillement la pilule sur le littoral français. Le cabinet Protourisme avait même prévu une hausse de 4% des réservations pour l'été.
Mais la météo impose de revoir sa copie. « 15% des voyageurs ont décidé d’écourter leur séjour » a annoncé Didier Arino, le directeur du cabinet Protourisme dans le journal 20 Minutes.
Il faut dire que l'hôtellerie de plein air est particulièrement soumise aux aléas climatiques.
Mais grâce à l'évolution de son offre, elle a bien résisté aux giboulées. En effet, près de 30% du parc est constitué de mobil-home, où il est possible de se réfugier en cas de mauvais temps.
De plus, des installations en dur ont été développées, comme les salles d'animation et les piscines couvertes, qui permettent de proposer des activités même en cas de pluie.
« Les difficultés resteront limitées aux établissements qui sont mal équipés et aux régions les plus touchées par le mauvais temps » poursuit Guylhem Féraud. Dans tous les cas, on est encore loin de la catastrophe et la fédération s'attend tout de même à un million de nuitées supplémentaires cette année.
Belambra réalise même une augmentation de 13% de son chiffre d'affaires par rapport à juillet dernier. Les voyageurs se transfèrent vers les régions du sud, où ils espèrent trouver plus de soleil. On remarque ainsi une forte demande sur la région PACA et le Languedoc-Roussillon.
Mais la météo n'encourage pas les réservations de dernière minute. Chez DéclicFrance les réservations ont reculé de 5% par rapport aux deux premières semaines de juillet. Pour les gîtes de France au contraire, le taux de séjour dernière minute atteint 20% dans les Alpes Maritimes, alors qu'il tourne habituellement entre 5 et 7%.
Finalement, les vacanciers sont attentistes mais résignés. Malgré le mauvais temps, ils ne sont pas prêts à sacrifier leurs vacances d'été. Privés de plages, ils se rabattent sur les activités culturelles, vont au musée et au restaurant.
Espérons tout de même que les Aoûtiens pourront passer à travers les gouttes.
source: TourMag