Voilà plus d'un an que le site Evaneos met en relation directe les réceptifs locaux et les voyageurs. Un nouveau mode de distribution qui a séduit près de 3000 clients en quête de proximité et d'authenticité. L'entreprise a décidé de se faire immatriculer chez Atout France afin de donner une nouvelle dimension à son activité.
Lancé en juin 2009, il propose de mettre directement en relation les clients avec des réceptifs locaux francophones sélectionnés. Un concept nouveau qui a subit de nombreuses critiques.
Certains l'ont accusé de concurrence déloyale, d'autres encore d'activités illégales. Pourtant sur le principe tout était parfaitement réglementaire. Même si le réceptif local n'était pas soumis à législation française.
Mais le site n'a déploré aucun litige pour cette première année d'exploitation. Sa récente immatriculation chez Atout France n'intervient donc pas pour faire taire la polémique ou pour rentrer dans le rang. Il s'agit plutôt d'apporter un service supplémentaire aux voyageurs.
« Nous pouvons désormais accepter le paiement en ligne des prestations. Alors qu'auparavant, le client devait faire un virement international, ce qui pouvait bloquer certains » explique Eric La Bonnardière, le co-fondateur du site.
Un deal intéressant pour les professionnels locaux, car démarcher des clients depuis un pays étranger est un travail de longue haleine.
Actuellement, près de 110 agents proposent un catalogue de 86 destinations, souvent lointaines, comme l'Inde, l'Afrique ou l'Indonésie. Le profit des visiteurs est très varié, mais tous ont en commun la passion du voyage.
Le temps de recherche et de préparation apparaît comme une étape cruciale du processus. Les clients échangent en moyenne 25 mails pour construire leur séjour. On est bien loin des packages tout compris achetés à la va-vite sur web.
Tout est construit sur-mesure, hors des sentiers battus, avec panier moyen entre 1000 et 2000 euros, sans l'aérien. Ce système permet aussi de faire des économies, de l'ordre de 15 à 20% selon les destinations.
Il estime en effet que les acteurs traditionnels manquent de dynamisme. Endormis sur leurs acquis, ils peinent à s'adapter aux évolutions du web. Alors même que ce canal ne cesse de conquérir des parts de marché, comme le prouvent les derniers chiffres de la FEVAD.
source: TourMag