L’endettement des hôteliers suscite encore et toujours une controverse. A en croire de sources proches de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le volume global des dettes des hôteliers se chiffre à 3,2 milliards de dinars. La Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) ne reconnaît en revanche que quelque 800 millions de dinars.
Selon les hôteliers, l’écart énorme entre les deux chiffres découle notamment des méthodes de calculs “peu orthodoxes” des intérêts et des indemnités de retard.
En ce qui concrene les taux d’intérêt, ils contestent l’application de taux excessifs payables d’avance, soit une méthode en contradiction avec l’article 35 de la circulaire n° 40/87 de la BCT en date de 1988, selon eux. Les hôteliers dénoncent également des indemnités de retard “faramineuses” en contradiction avec l’article 1100 et suivants du code des obligations et des contrats.
Des réunions se tiennent depuis mars dernier au siège de la BCT en vue de trouver un terrain d’entente entre les deux patries pour en finir avec ce dilemne qui dure depuis près de quinze ans. Le montant important des dettes du secteur de l’hôtellerie s’explique notamment par les mesures favorisant l’endettement des secteurs définis comme prioritaires ou très dépendants des aléas de la conjoncture économique internationale.
Pour le seul secteur du tourisme, les créances douteuses étaient de 2,71 millions de dinars (1 dinar= 0,54 euro) en 1997, selon la BCT.