Le nombre des patients étrangers ayant reçu des soins médicaux dans les cliniques privées tunisiennes est passé d’environ 42.000 en 2003 à 83.000 en 2007, selon les statistiques du ministère de la santé publique. Environ 80% de ces patients originaires de la Libye et de l’Algérie alors que 1O% proviennet des pays européens. Le reste viennent des pays d’Afrique subsaharienne.
Les soins délocalisés représentent désormais une véritable manne providentielle pour le secteur touristique tunisien. Les autorités de tutelle ont mis en place une batterie de mesures pour encourager l’ouverture des cliniques privées et l’élargissement de l’éventail des spécialités. Des incitations fiscales ont été en effet accordées aux promoteurs privés locaux.
Plus récemment, la porte a été ouverte aux investisseurs étrangers pour la création de "cliniques off-shore" dont les services sont quasi-exclusivement réservés aux patients étrangers et payables en devises fortes.
En janvier dernier, le groupe hospitalier nippon Tokyshuka Medical Corporation a annoncé la création du premier hôpital privé en Tunisie pour améliorer l’offre locale en matière de tourisme de santé pour un investissement de 55 millions de dollars alors que le groupe émirati Al Maâbar prévoit la réalisation d’une cité médicale à l’Ariana, au nord de Tunis, dans le cadre d’un méga-projet immobilier baptisé Bled El Ward (“ La cité des roses”).