A partir de janvier 2012, les compagnies aériennes qui contribuent à hauteur de 3% à l’émission globale de CO2 néfaste pour l’environnement devront acheter, comme c’est déjà le cas pour d’autres industries, des permis de polluer pour une partie de leurs vols en Europe.
Après les compagnies chinoises et leur administration qui a bloqué la signature d’achats d’appareils au dernier salon du Bourget pour faire pression contre le dictat européen, c’est donc au tour des compagnies américaines de protester contre l’extension du contrôle des émissions carbones aux transporteurs non européens à partir du 1er janvier 2012.
Les compagnies américaines vont protester principalement contre le surcoût que va représenter cette obligation en Grande-Bretagne.
Elles arguent que la plupart du trajet des lignes qu’elles opèrent se passe hors de la zone européenne. Elles n’ont donc pas à payer pour leurs émissions de carbone.
L’Europe au contraire veut imposer une taxe carbone sur les décollages et les atterrissages. Pour 15% de leurs émissions, les compagnies auront à acheter des permis à polluer aux différents gouvernements.
Appliquée aux industries et autres activités nocives pour l‘environnement, cette taxe aurait déjà rapportée 120 milliards d’euros aux différents pays de l’Union européenne l’année dernière.
L’IATA estime que les compagnies aériennes auront à verser un total de 1,5 milliard de dollars en 2012 pour acheter les autorisations à polluer. Le montant de cette taxe carbone sera bien sûr répercutée par les transporteurs au prix des billets.
Différentes études estiment entre un et 5 euros le surcoût sur un vol intra-européen que devra payer le passager à terme et jusqu’à 40 euros pour un vol long courrier - et ce en dépit des efforts réalisés par les avionneurs pour rendre les appareils plus respectueux de l'environnement.
source: TourMag