L’Institut Français de Coopération (IFC) a choisi, pour la 4ème édition de "Jazz à Carthage", de poursuivre son parcours dans le monde du jazz métissé avec le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart. Fils de deux grands écrivains, Simone et André Schwarz-Bart, Jacques Schwarz-Bart est venu à la musique après un début de carrière de haut fonctionnaire.

Un coup de foudre pour le jazz le conduit à intégrer la prestigieuse école Berklee. Sa route s’ouvre ensuite grâce à des rencontres majeures avec Roy Hargrove, Erykah Badu, Eric Benet, D’Angelo, David Gilmore pour n’en citer que quelques-uns. En 2006, il publie l’album Sone Ka La, qui réunit gwo ka et jazz avec comme trait d’union le rythme.

Gwo ka est la traduction en créole de « gros quart », nom des barriques de salaisons transportées depuis la métropole, qui, détournées de leur fonction initiale, servent de percussions. Ces deux musiques du déracinement, le jazz et le gwo ka se marient dans cet album empreint de tonalités funk. Nominé en France aux Victoires de la Musique 2007 dans les catégories « Révélation française de l’année » et « Album jazz de l’année », Jacques Schwarz-Bart a été salué unanimement par la presse française et américaine. Pour ce concert, une autre tête d’affiche se produit : Gino Paoli, l’auteur de quelques-unes des plus belles pages de la chanson italienne.