L’enlèvement dans le Sahara tunisien des deux touristes autrichiens par al-Qaida au Maghreb risque de gêner le tourisme en Tunisie, secteur vital par excellence dans ce pays. Bien que le gouvernement tunisien se montre rassurant, il se trouve que certaines craintes surgissent notamment après « quelques annulations ».
Classée parmi les premières destinations, la Tunisie a tablé sur le tourisme saharien pour diversifier une offre axée sur le balnéaire et promouvoir le secteur qui représente 6,5% du PIB et 380 000 emplois. Aujourd’hui, la Tunisie est la première destination dans le domaine de la thalassothérapie dans le monde après la France.
Cependant « Tout dépendra du dénouement de l’affaire. Si les otages sont libérés avec paiement d’une rançon, les incidences sur le tourisme seront insignifiantes », avait affirmé à l’AFP le président de la Fédération des agences de voyages, Tahar Sayhi, avant d’ajouter : « Dans le cas inverse, on peut craindre des répercussions négatives sur le marché autrichien et allemand ».
Ainsi, la Tunisie vient de durcir les mesures de sécurité en vigueur.
Les circuits dans le Sud seront réglementés et le laissez-passer exigera la réunion des conditions dont le recours à un guide professionnel, à des moyens de communication adéquats et à un parc roulant fiable. Il faudrait une autorisation délivrée par l’administration pour organiser les circuits dans le désert considéré comme zone militaire depuis déjà quelques années. Selon un responsable d’une agence de voyages tunisienne, « il faudrait dorénavant introduire une demande d’autorisation accompagnée d’une déclaration sur l’honneur, de la filiation des touristes, du programme détaillé du circuit avec les étapes et les sites d’hébergement, ainsi que du détail sur les moyens radio et du parc roulant utilisés ». Par ailleurs, il est à préciser que la Tunisie a accueilli 6,7 millions touristes en 2007.
Source : algerie-dz.com