Tourisme saharien en Tunisie: la traversée du désert a le vent en poupe grâce aux circuits sécurisés... | Tourismag.com
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Du trekking indépendant en véhicules tout-terrain aux randonnées à dos de chameaux en passant par les festivals commémorant les traditions ancestrales et plus récemment le golf entre les "dunes verdoyantes" de Tozeur, le tourisme saharien a le vent en poupe en Tunisie, où l'administration de tutelle mise sur les circuits sécurisés.

Ce créneau qui connaît un franc succès depuis une dizaine d'années semble s'essouffler un peu partout dans la région du Maghreb en raison notamment de défis sécuritaires, le sahara maghrébin étant ces dernières années une zone de turbulences pour le tourisme. Les principaux tour-opérateurs français avaient suspendu fin décembre la destination Mauritanie, déconseillée par le Quai d'Orsay après une attaque meurtrière contre quatre touristes français.

Terres d'Aventure, Déserts et Nomade (groupe Voyageurs du Monde) ont subi une importante baisse de la demande pour les déserts algérien, libyen et nigérien. Seuls les déserts égyptien et tunisien ont tiré son épingle du jeu, selon les professionnels. "Le trekking indépendant dans le désert, non accompagné, est très dangereux, mais du moment où l'on suit des circuits bien encadrés en Tunisie, c'est différent", estime Louis Caprioli, consultant de Geos, cabinet spécialisé dans la prévention des risques dans une déclaration à la presse française.

M. Caprioli déconseille cependant des "zones de non-droit" comme le nord du Mali, le nord du Niger et l'est de la Mauritanie. Les départs vers le désert mauritanien ont repris au compte-goutte et dans la plus grande discrétion depuis le 1er mars, après la levée de l'avis négatif du gouvernement français, mais il y a très peu de candidats au voyage.

En 2003, une trentaine de touristes suisses, allemands et néerlandais ont été enlevés en Algérie par un groupe proche d'Al-Qaïda. Une partie des otages a été libérée par l'armée algérienne, d'autres après le versement d'une rançon.

En Tunisie, les autorités qui ont consacré une journée du tourisme saharien célébrée le 12 novembre de chaque année ont pris ces dernières années un train de mesures pour préserver ce produit original et changer l'image d'une destination essentiellement balnéaire. Il s'agit en premier lieu du recours aux circuits sécurisés et de la limitation autant que faire se peut des traversées indépendantes.

L' administration a également décidé d'abaisser de 50 % les taxes aéroportuaires pour les compagnies aériennes programmant Tozeur en ligne directe afin d'améliorer le taux d'occupation des hôtels dans le sud qui n'a pas dépassé dans le meilleur des cas le 40% jusqu'à 1997, d'exonérer de l’impôt la totalité des bénéfices réinvestis dans les projets touristiques au Sahara et d'encourager les manifestations culturelles à thème comme le festivals de Douz et des ksours (greniers du désert ) à Tataouine.

Au total cinquante agences de voyage organisant des circuits dans le désert. Toutefois les autorités de tutelle et les professionnels du secteur ont encore du pain sur la planche pour remédier aux faiblesses de l’animation, de l’innovation en matière de valorisation du patrimoine culturel et naturel des régions désertiques et à l'insuffisance de programmes incluant l’écotourisme, l’observation de la nature et le mode de vie local (gestion de l’eau, récolte de dattes...).

Un grand effort est également indispensable en matière de promotion pour réveiller l'or qui dort entre les dunes...

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