Depuis plus d’une année, les bruits d’un éventuel départ du groupe Marriott, couraient dans les coulisses de l’hôtellerie tunisienne. Et le moment fatidique est venu tout récemment. Selon la 1ère version avancée par les responsables du Renaissance, ce divorce s’est fait à l’amiable. Pour raison : l’hôtel en question n’est plus disposé à payer le prix exorbitant de la franchise. Or, une autre version parle d’un scénario tout à fait différent. Ce divorce serait plutôt caprice parce que le groupe Marriott aurait d’abord attendu assez longtemps avant de passer à l’action et aurait fini ainsi de toute façon par quitter le Renaissance.

En effet, et suite à plusieurs demandes de relever le niveau des services et de se conformer aux standards de l’enseigne, la partie tunisienne aurait failli à ces conditions de qualité. D’ailleurs, et à plus d’une reprise, les rumeurs auguraient de ce départ douloureux en fin de compte. Car, au moment où des chines prestigieuses élisent domicile chez la concurrence, en voilà Marriott qui finit par plier bagage. Et ce n’est en aucun cas dans l’intérêt de la destination qui se fraye une place dans le marché du haut de gamme. Or, ce n’est pas ainsi qu’on rehaussera l’image de la destination.

Ce qui est encore plus étonnant, c’est que cette unité des côtes de Carthage, s’est précipitée l’année dernière à adhérer aux nouvelles normes de qualité 2005, avant leur entrée en vigueur obligatoire. Cette initiative s’est inscrite dans le cadre des demandes spontanées de classement suivant ces normes. Durant la même journée, cet hôtel s’est vu confirmer ses 5 étoiles en même temps que la Villa Didon. Mais voilà qu’une année après, le groupe Marriott décide tout de même de se retirer de cette unité qui semble avoir failli aux règles de qualité.

Ce divorce ne doit sans doute pas passer inaperçu. Car, dans le cas échéant, il remet en question ce nouveau processus de classement et reclassement des hôtels tunisiens. Bien que ces normes soient théoriquement draconiennes, il s’avère que nombreuses sont les unités qui ne mériteraient pas leurs étoiles. D’ailleurs, il n’est un secret pour personne qu’une partie des 5* tunisiens devrait figurer dans une catégorie inférieure. Il suffit tout simplement d’y aller pour se rendre à cette évidence. Ce qui inciterait à réfléchir longuement et méditer sur le devenir de l’hôtellerie tunisienne qui est inévitablement confrontée à une concurrence farouche, misant sur une qualité irréprochable.