La Tunisie n’a pas cessé de plaider pour une autre stratégie de participation aux foires et salons. La Tunisie n’a pas cessé de plaider pour une implication plus conséquente des professionnels à ce type de rendez-vous. Car jusqu’alors, l’Etat se charge de tout, sous prétexte que le secteur est vital pour l’économie nationale. Or, ce n’est point un argument pour que la profession démissionne de tout effort de qualité qui soit à même de rehausser l’image de la destination à ces manifestations. C’est pourquoi pas et à partir de septembre prochain, les choses ne seraient plus comme avant. Au Top Résa qui n’aura plus lieu à Deauville mais à Paris, la destination changera à priori de peau. Aussi, les professionnels paieront-ils leurs espaces eux-mêmes et ne se contenteront plus, pour une bonne partie de se greffer, car c’est le cas de le dire, n’en déplaise à certains. Car, une contribution de l’ordre de 0,5% du Chiffre d’Affaires à l’effort promotionnel de la destination, est une part dérisoire qui ne représente pas un apport considérable.
A ce sujet, Férid Fetni, le Directeur de marketing et de la communication à l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), a défini la nouvelle façon de faire de l’administration su tourisme tunisien. En somme, rien ne sera plus comme avant… du moins selon ses propos. Il a affirmé que l’évolution du secteur est tributaire en effet d’une participation en bonne et due forme aux rendez-vous internationaux de la profession qui sera appelée par la même à s’impliquer davantage dans l’effort promotionnel d’une manière générale. Ainsi, l’Etat aura à remplir la fonction d’un fédérateur.
Après tant d’années de passivité et de figuration pour un grand nombre de professionnels, il était temps de passer à une vitesse supérieure. Et c’est valable également pour l’administration du tourisme qui a, avouons-le, laissé trainer les choses. A regarder les participations précédentes, et à priori celles à venir avant septembre prochain, le stand de la Tunisie est dépourvue de toute séduction. Il ne reflète en aucun cas la nouvelle orientation vers la régionalisation du produit. Devant des destinations concurrentes qui ont des visions très claires de leurs objectifs et par conséquent des moyens à déployer pour traduire ces ambitions, la mission n’est pas facile.
D’ailleurs, il s’est avéré que la Tunisie n’avait aucune stratégie de participation à ces rendez-vous et procédait par amateurisme, contrairement à nos concurrents qui se lèvent de bonne heure !