Une évidence ? Pour quiconque a arpenté ses ruelles pavées et ressenti son âme unique, la réponse est oui.
Le village perché de Sidi Bou Saïd, avec ses façades immaculées de bleu et de blanc, sa lumière envoûtante et son atmosphère empreinte de spiritualité, vient de franchir une étape décisive. L’UNESCO a officiellement accepté sa candidature pour figurer sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial, reconnaissant ainsi son exceptionnelle valeur universelle. Une évidence ? Pour quiconque a arpenté ses ruelles pavées et ressenti son âme unique, la réponse est oui.
Pourquoi Sidi Bou Saïd mérite son inscription ?
L’acceptation de cette candidature n’est pas un hasard. Elle repose sur des critères rigoureux, et Sidi Bou Saïd répond brillamment à deux d’entre eux :
Critère (ii) : Un carrefour d’influences culturelles et architecturales
Sidi Bou Saïd est un modèle rare d’harmonie architecturale en Méditerranée. Son urbanisme préservé reflète une fusion subtile d’influences arabo-andalouses, ottomanes et européennes. L’unité esthétique de ses maisons blanchies à la chaux, rehaussées de ferronneries finement ciselées et de portes majestueuses, témoigne d’un dialogue entre les cultures qui s’est perpétué à travers les siècles.- Critère (vi) : Un foyer d’inspiration artistique et spirituelle
Plus qu’un simple village, Sidi Bou Saïd est un sanctuaire de créativité. Depuis le début du XXe siècle, il a captivé des peintres, écrivains et musiciens venus du monde entier. Paul Klee, André Gide, Simone de Beauvoir, entre autres, y ont puisé leur inspiration. Ce lieu, où les appels à la prière se mêlent au chant du vent sur les hauteurs, incarne une quête d’absolu, une spiritualité intemporelle.
Un patrimoine à préserver pour les générations futures
L’acceptation de la candidature de Sidi Bou Saïd ne relève pas du hasard, mais d’un travail minutieux mené par le Comité national et scientifique, qui a su démontrer avec rigueur que ce village répond aux standards internationaux de préservation du patrimoine. Sa protection, instaurée dès 1915, et les mesures de conservation mises en place garantissent la pérennité de son identité.
La prochaine étape consistera en des missions d’évaluation sur le terrain, avant une décision finale attendue en juillet 2026. D’ici là, préserver la cohérence architecturale du village, limiter l’impact du tourisme de masse et renforcer les initiatives en faveur de sa propreté et de son authenticité seront des enjeux majeurs.
L’inscription de Sidi Bou Saïd au patrimoine mondial de l’UNESCO marquerait une reconnaissance internationale de son importance culturelle et spirituelle. Ce projet, porté par une mobilisation nationale et scientifique exemplaire, témoigne de l’engagement de la Tunisie en faveur de la préservation et de la transmission de son héritage exceptionnel.
Félicitations à Mounir Fantar Aly Cherif et à tous les acteurs qui ont contribué à cet ambitieux projet !