Djerba, une destination phare du tourisme en Tunisie, a officiellement intégré la liste du patrimoine de l'UNESCO.

Des ruines antiques aux villages blanchis à la chaux, en passant par les mosquées, les églises et les synagogues : le patrimoine culturel de l'île touristique de Djerba, située dans le sud de la Tunisie, a été officiellement inscrit sur la liste mondiale du patrimoine de l'UNESCO, comme l'a annoncé l'organisation.

Le comité des États membres de l'UNESCO réuni à Riyad vient d'approuver l'inscription du patrimoine de l'île de Djerba sur la liste du patrimoine mondial, s'est réjoui Éric Falt, directeur régional de l'UNESCO pour la région du Maghreb.

Il est important de souligner que ce dossier d'inscription avait été officiellement soumis en février 2022, avant d'être retenu après examen par l'Organe consultatif sur le patrimoine culturel de l'ONU.

L'inscription de Djerba sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ne manquera pas d'apporter une renommée considérable ainsi qu'une valeur ajoutée à l'île. Cela constituera un atout majeur ayant un impact positif tant sur le tourisme tunisien que sur la population locale, en particulier la jeune génération, comme l'indique un communiqué publié par l'Association pour la Sauvegarde de l'Île de Djerba (ASSIDJE).

Selon cette même source, le dossier d'intégration de l'île de Djerba au patrimoine mondial de l'UNESCO comprend :

Sept zones continentales, comprenant deux zones à occupation dense (Hara Sghira et le centre ancien de Houmt Souk) et cinq zones à occupation suburbaine (Temlel, Khazroun, Sedghiène, Guechéine, Mejmej). Les zones rurales sont situées au cœur de l'île, formant un croissant qui reflète l'extension de la fertilité du sol et du sous-sol, avec la présence d'une nappe phréatique douce. Ce croissant s'étend depuis l'ouest, depuis le plateau de Mejmej et Oued Zebib, connu sous le nom de "Dhahrat Adloun", pour se terminer dans la zone orientale de l'île, à Temlel, au sud de la ville de Midoun, en passant par les terres agricoles de la Hara et son environnement immédiat, Sedghiène, Guechéine et Khazroun.

Vingt-quatre monuments répartis sur toute l'île, couvrant l'ensemble du territoire avec une concentration qui suit géographiquement le croissant fertile. Ces monuments comprennent plusieurs mosquées telles que : Sidi Salem, Sidi Smain, Tajdit, Abou Messouer (Al Jamaa El Kebir), Cheikh, Sidi Jmour, Moghzel, Imghar, Guellala, Sidi Yeti, Louta, Essalaouti, El Fguira, Tlakine, Medrajen, El Bessi, Fadhloun, Berdaoui, Welhi, Sidi Zikri, Mthaniya, la Synagogue La Ghriba et l'Église Saint Nicolas.

Ce bien en série, composé de plusieurs sites dispersés, est à la fois le témoignage d'une occupation du sol remarquable et de la relation profonde et durable entre les habitants de Djerba et leur environnement.