Ils sont six, ils ont 25 ans en moyenne, et sortent tous d’une école d’ingénieurs. Pour eux, la vente d’un billet de train, c’est d’abord une question technique, pas un problème de voyage. Voilà sans doute un futur vrai concurrent pour Voyages-sncf.com : Capitainetrain.com.
Opérationnel depuis le 28 mars dernier, cette agence de voyage on line est immatriculée auprès d’Atout France et dispose de l’agrément nécessaire pour vendre tous les produits SNCF, Eurostar, Lyria, Thalys, et bientôt IDTGV.
En revanche, elle n’a pas l’intention de distribuer du package, de la location de voiture ou du transport aérien. Elle ne souhaite pas non plus encombrer ses pages avec des bandeaux publicitaires, et moins encore revendre ses fichiers clients.
Son modèle économique est uniquement basé sur la commission normale de la SNCF et sur une qualité de service qui autorise un véritable « achat-minute ».
Une politique de volume, pour laquelle Capitainetrain.com se donne du temps en misant surtout sur le bouche-Ã -oreilles.
Le secret de la performance n’est pas bien compliqué.
« Nous ne venons pas du tourisme, mais de la technique, » précise Valentin Surrel, qui, comme tous ses complices, sort d’une école d’ingénieurs, « Et notre vision de la vente en ligne est très différente ; c’est une approche très web pour la clientèle web. »
La première visite est un peu longue, bien sûr, car le client doit renseigner les champs classiques pour chacun des passagers : nom et prénom, date de naissance, gare de départ et d’arrivée…
Mais, au fur et à mesure, ses achats enrichissent un fichier personnalisé qui permettra de réduire progressivement le nombre d’opérations nécessaires.
Ainsi, grâce à ce « CRM » automatique, le client pourra, dès sa seconde visite, régler son achat en une minute, montre en main.
« Nous nous sommes aperçus que les gens faisaient très souvent le même trajet, » précise Valentin Surrel, « En optimisant les interfaces du site, on peut alors automatiser tout le processus pour que le passager n’ait plus qu’à choisir l’heure de son train. »
Mais, s’ils veulent devenir un véritable acteur de la vente ferroviaire, ils veulent aussi maîtriser leur croissance et préfèrent se concentrer d’abord sur les améliorations potentielles du site.
Ce travail est non seulement dans leurs cordes d’ingénieurs, mais il leur permet aussi de réduire les coûts informatiques en réalisant eux-mêmes tous les développements.
« C’est le seul moyen de rester indépendant, » explique Valentin Surrel, en soulignant au passage que Capitainetrain.com respecte parfaitement son plan de marche « Et pourtant, il n’y a encore que deux façons d’ouvrir un compte, soit par la liste d’attente, soit par le parrainage d’un client. »
En attendant l’ouverture plus large des vannes, l’agence provoque déjà un sacré « buzz » sur FaceBook et sur Twitter…
Visiblement, Voyages-sncf.com a du souci à se faire.
source: TourMag