Au rendez-vous de Bercy, lors de la rencontre avec Frédéric Lefèbvre, Georges Colson n'a pu parler d'une seule voix.

Dans cette démarche, préparée de longue date, le SNAV, fut rejoint sans préparation ou rencontre préalable par René-Marc Chikli pour le CETO et Denis Wathier pour l'UDIV.

Tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes si les trois hommes avaient tenu un même discours, au nom d'une certaine fédération. Faut pas rêver...

Selon nos informations, le ministre a eu droit au triste spectacle de la division et de la discordance.

Le président de Thomas Cook, Denis Wathier au nom des réseaux industriels et René-Marc Chikli au nom des tour-opérateurs auraient minimisé les effets de la crise avec un discours positif et optimiste style « Tout va bien.... Nous n'avons rien à demander... Le grand succès des long-courriers compense la chute du Maghreb et de l'Egypte... ».

Bref, il n'y a pas de mal dont ne vienne un bien comme disait le Divin Marquis et après tout cette crise assainirait peut-être la profession, les faibles déposant les armes, les autres, les puissants... ramassant la mise ?

Ce serait un point de vue. Qui se défend du côté des industriels du voyage.

De son côté, le président du SNAV, aurait insisté sur les difficultés des professionnels, PME et TPME pour l'essentiel et sollicitait la mise en place de mesures d'aide fiscale et sociale.

Le ministre aurait été un peu surpris voire décontenancé par ce double langage. Interrogé à ce sujet Georges Colson reconnaît quelques couacs.

« Pour un premier rendez-vous SNAV, CETO, CEDIV avec les pouvoirs publics, ce fût un rendez-vous quelque peu faussé par la discordance des points de vue, reconnaît-il.

Il est dommage que nous ne nous soyons pas concertés au préalable. D'ailleurs, j'ai demandé au ministre un nouvel entretien en tête à tête.

Je souhaite que Raoul Nabet, président de l'APST y soit présent. L'association qui connaît la situation financière des entreprises de tourisme a des chiffres réalistes... ».

Le président du SNAV retient toutefois le positif de cette rencontre. « Nous avons obtenu quelques mesures d'aide, notamment l'étalement du paiement des charges sociales et la remise par l'Urssaf des majorations et pénalités de retard ». (Voir communiqué du SNAV).

Ces mesures s'étaleront jusqu'à fin octobre tant il est vrai que le cap difficile et l'heure de vérité pour le secteur du tourisme et du voyage, qu'ils soient petits et sans grade ou "puissants" (rappelons-nous Marsans) se situent en fin de haute saison.

(...) - Une instruction sera donnée d'ici la fin du mois par le Ministère du Budget aux URSSAF pour que les demandes de plans d'étalement du paiement des charges sociales soient examinées, au cas par cas, avec une bienveillance particulière.

En outre, lorsque des plans d'étalement auront pu être conclus et respectés, les URSSAF pourront accorder la remise des majorations et pénalités de retard. L'inscription des privilèges ne sera effectuée qu'en cas d'incident de paiement.

- Le réseau d'Oséo sera mobilisé pour que l'accès aux solutions de renforcement de la trésorerie soit facilité pour les Agences de Voyages rencontrant des difficultés conjoncturelles.

Le référent Oséo du secteur des Agences de Voyages et des Touropérateurs, M. Richard Livet, est à la disposition des opérateurs pour les informer et les orienter vers les produits pertinents.

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