Une low cost chez l’ambassadeur c’est aussi inattendu que les chocolats bon marché dans la même situation, comme l’a présenté une fameuse campagne de publicité.

Et pourtant, c’est bien sous les dorures de l’ambassade d’Espagne à Paris que Josep Piqué, le président de Vueling a prononcé son premier discours en France.

C’est que la compagnie aérienne n’en finit pas de prendre de l’importance en France où elle est dirigée par Linda de Moreira.

Cette année, il y a eu l’ouverture des vols à Bordeaux, l’implantation d’une base à Toulouse et le renforcement du programme à Paris. Son président ne cache pas que son ambition est bien de baser également des avions à Paris.

A Orly de préférence puisque l’objectif de Vueling est bien d’opérer vers l’Europe du Sud. D’ores et déjà avec ses opérations réparties sur les deux aéroports parisiens par manque de slots à Orly, la compagnie espagnole est devenue le troisième client d’ADP avec un programme de vols vers douze destinations dont 8 fréquences quotidiennes vers Barcelone.

« Chaque avion basé représente un investissment de 30 millions d’euros et induit la création d’une centaine d’emplois directs et indirects », rappelle Josep Piqué.

L’objectif 2011 de la compagnie est de transporter deux millions de passagers en France sur les 11 millions attendus au total.

La compagnie bénéficie également de la stratégie d’Iberia, actionnaire à 45%, d’abandonner un certain nombre de lignes au départ de Madrid.

Vueling a repris ainsi le programme de vols vers les Baléares, les Canaries, Malage, Bucarest et Varsovie.

En échange, la low cost se charge de nourrir les vols longs courriers d’Iberia à Madrid et à Barcelone, sa première plate-forme.

Vueling s'enorgueillit d'être la 2e compagnie la plus rentable d'Europe avec une marge nette de 5,7% et 46 Millions de résultat net en 2010.

Mais 2011 s'avère plus difficile, avec une perte annoncée de 23 millions sur le premier trimestre principalement en raison des hausses de carburant.

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