Le groupe Nouvelles Frontières a réuni en fin de semaine dernière en Corse, une centaine de mandataires et locataires-gérants de son réseau d’agences de voyages, pour le traditionnel rendez-vous annuel.

D’après certains mandataires présents, le message de Pascal de Izaguirre, le Pdg de TUI France et Pierre Pélissier, le directeur de la distribution, était, on s’en serait douté, celui de la rigueur.

Mais pour ce qui est de la réflexion sur l’avenir, elle est restée «chiche ». Pierre Pélissier aurait ainsi laissé entendre que la première restructuration accompagnée d’un plan social avait permis de réduire les coûts opérationnels des agences intégrées de 13 à 11 % du chiffre d‘affaires.

Mais ce premier pas, dans les circonstances économiques actuelles, n‘est pas suffisant. L’objectif est de passer désormais de 11 à 9%.

Mais ceux qui attendaient une vision claire de la stratégie à venir de la distribution de TUI France sont restés sur leur faim.

Beaucoup de questions sur la méthode. Comment faire pour atteindre le ratio de 9% alors qu’un nouveau plan social n’est pas envisageable ?

« Les informations sont surtout sorties dans les apartés plutôt que dans le discours officiel », explique l’un des participants qui a souhaité rester anonyme.

Il se disait ainsi que NF pourrait ne garder que les agences intégrées de plus de 8 millions d'euros de chiffre d’affaires et céder les points de vente de moindre importance aux mandataires intéressés ou à d’autres investisseurs extérieurs.

Il semblerait également que le schéma du locataire-gérant ne soit plus envisagé dans les conditions en cours. Les locataires-gérants actuels rencontrant, pour beaucoup, des difficultés à tenir le business plan. Un gel des redevances a été accordé pour certains d’entre eux.

Autre indication d’une remise à plat de la distribution : les mandataires n’ayant pas accepté les conditions de rachat d’exclusivité qui portaient sur une indemnité basée sur une année de commission, ont reçu récemment un courrier les prévenant que cette offre était désormais terminée.

Il en ressort que le groupe souhaite désormais solder les comptes avec une négociation au cas par cas pour la dizaine de mandataires concernés.

Ce qui pourrait mener à un nouveau contrat 2012, même si, là aussi, peu d’indications ont été données…

Du flou aussi sur le projet de double enseigne NF et Marmara. Le groupe laisse entendre qu’il reste des opportunités à faire grandir le réseau à l'enseigne Marmara….

En attendant, une recentralisation des pouvoirs a été mise en place depuis quelques semaines, avec la gestion des franchisés qui échoit désormais aux directeurs régionaux, qui ne s'occupaient jusqu'à présent que des agences intégrées.

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