"Les effets de la crise se font d’ores et déjà ressentir. En 2009, les prix seront au plus bas.
Les contrats pour l’année 2009 ont tous été signés à des prix dérisoires. Le secteur n’est plus en mesure de supporter des baisses supplémentaires. Déjà, il ne dégagera pas de bénéfices en 2009 qui serait une année exceptionnelle, crise oblige. Il ne faut pas espérer que les hôteliers vont réaliser des bénéfices l’année prochaine. Et, si bradage il y a, ce n’est pas la faute des hôteliers c’est plutôt la pression des Tours-Opérateurs.
Il est évident que ni la FTH ni encore moins l’administration ne peuvent fixer des prix plancher, la liberté des prix étant le principe. C’est vrai qu’un hôtelier seul face à des TO géants aux chiffres d’affaires dépassant les 15 milliards d’euros, ne dispose d’aucun pouvoir de négociation. Mais dans ce cadre la FTH ne peut que conseiller les hôteliers d’éviter le bradage des prix.
Le budget de promotion alloué pour 2009 demeure insuffisant par rapport à celui des pays concurrents. D’où la nécessité, pour l’ensemble des professionnels de contribuer au fonds de développement de la compétitivité du secteur touristique, afin de redresser l’image de marque de la Tunisie.
Toutefois, pour investir dans la qualité et l’amélioration des services offerts aux touristes, les hôteliers seront appelés à mettre la main dans la poche. Et c’est là que le bât blesse. Il est d’une impérieuse nécessité que les banques nationales prêtent main forte aux professionnels qui seront en mal de liquidités pour pouvoir investir dans l’infrastructure et le recrutement de la main d’œuvre qualifiée.
Il serait par ailleurs nécessaire de continuer la libéralisation du ciel en tenant compte des capacités du pavillon tunisien."
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