Quelque 160 mesures destinées à redorer le blason du tourisme tunisien ont été identifiées par l’étude stratégique sur le développement du secteur à l’horizon 2016 qui a fait l’objet lundi d’une consultation régionale consacrée aux régions du nord (Tunis, Zaghouan, Bizerte, Beja, Tabarka et le Kef).  Les professionnels ont répondu présents à l’appel du gouvernement qui cherche à associer le plus grand nombre de compétences et d’opérateurs dans cette réflexion qui engage l’avenir d'un secteur-clé de l’économie nationale. Ouvrant cette consultation régionale, M. Mohamed Belaâjouza, président de la Fédération Tunisienne de l’hôtellerie (FTH) a précisé que le tourisme tunisien est plus que jamais appelé à se redéployer d’une manière efficace face à un contexte hautement concurrentiel et à une réalité mouvante.
Fidèle à son franc-parler, le patron des hôteliers tunisiens a noté que « l’attractivité du produit touristique tunisien est depuis quelques années en baisse continue», rappelant que la destination Tunisie, qui était naguère leader incontesté sur la rive sud de la Méditerrannée est de plus en plus laminée par la concurrence. Ce diagnostic de la situation d’un secteur qui représente 6,5% du PIB et génère plus de 380 000 emplois directs et indirects, a été largement partagé par Habib Ammar, directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT). « Bien que le secteur dispose d’actifs solides et d’un savoir-faire confirmé, l’offre d’hébergement demeure peu diversifiée, avec une prédominance du produit balnéaire, une forte dépendance des tour-opérateurs étrangers et une image de marque moins reluisante que celles de nos principaux concurrents », a notamment indiqué M. Ammar .
                                                 Cinq axes stratégiques et 160 mesures
Le directeur général de l’ONTT a également fait savoir que l’étude stratégique du développement du tourisme tunisien à l’horizon 2016 s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs du programme présidentiel 2009-2014; lequel table sur des entrées de 10 millions de touristes et des recettes de 5 milliards de dinars. Cette nouvelle «feuille de route» de relance de l’industrie touristique tunisienne se décline en cinq axes prioritaires: diversification de l’offre et encouragement de l’innovation, renforcement des actions promotionnelles, réorganisation du cadre institutionnel, restructuration des modes de financement et développement d’un tourisme « Web compatible ». Ces axes prioritaires se subdivisent en 20 actions prioritaires qui se déclinent, à leur tour, en 160 mesures.
S’agissant de la diversification de l’offre touristique, l’accent sera mis sur le développement d’une charte de qualité baptisée « Jasmin», la création d’un label tunisien d’éco-jardin et le lancement d’un concours national d’appel à projets innovants. L’élargissement de la gamme des produits touristiques prévoit aussi la création de zones franches et détaxées et le développement de nouveaux modes d’hébergement tels le camping, les maisons d’hôtes en plus de l’encouragement des produits de niche comme la thalassothérapie, le tourisme des congrès, le golf et le tourisme de santé.
Dans le chapitre promotion et marketing, l’étude stratégique recommande notamment l’adoption de l’approche relations publiques-lobbying ainsi que la création d’un évènement de portée internationale de type festival ou compétition sportive en lien avec les richesses touristiques de la Tunisie.
Par ailleurs, l'intérêt sera porté à l’augmentation du budget alloué au marketing à travers la création d’une taxe séjours (taxe payée par le touriste à l’aéroport ou incluse dans le package vacances) ou encore un prélèvement sur les opérations de change auprès les banques.
Fidèle à son franc-parler, le patron des hôteliers tunisiens a noté que « l’attractivité du produit touristique tunisien est depuis quelques années en baisse continue», rappelant que la destination Tunisie, qui était naguère leader incontesté sur la rive sud de la Méditerrannée est de plus en plus laminée par la concurrence. Ce diagnostic de la situation d’un secteur qui représente 6,5% du PIB et génère plus de 380 000 emplois directs et indirects, a été largement partagé par Habib Ammar, directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT). « Bien que le secteur dispose d’actifs solides et d’un savoir-faire confirmé, l’offre d’hébergement demeure peu diversifiée, avec une prédominance du produit balnéaire, une forte dépendance des tour-opérateurs étrangers et une image de marque moins reluisante que celles de nos principaux concurrents », a notamment indiqué M. Ammar .
                                                 Cinq axes stratégiques et 160 mesures
Le directeur général de l’ONTT a également fait savoir que l’étude stratégique du développement du tourisme tunisien à l’horizon 2016 s’inscrit dans le cadre de la réalisation des objectifs du programme présidentiel 2009-2014; lequel table sur des entrées de 10 millions de touristes et des recettes de 5 milliards de dinars. Cette nouvelle «feuille de route» de relance de l’industrie touristique tunisienne se décline en cinq axes prioritaires: diversification de l’offre et encouragement de l’innovation, renforcement des actions promotionnelles, réorganisation du cadre institutionnel, restructuration des modes de financement et développement d’un tourisme « Web compatible ». Ces axes prioritaires se subdivisent en 20 actions prioritaires qui se déclinent, à leur tour, en 160 mesures.
S’agissant de la diversification de l’offre touristique, l’accent sera mis sur le développement d’une charte de qualité baptisée « Jasmin», la création d’un label tunisien d’éco-jardin et le lancement d’un concours national d’appel à projets innovants. L’élargissement de la gamme des produits touristiques prévoit aussi la création de zones franches et détaxées et le développement de nouveaux modes d’hébergement tels le camping, les maisons d’hôtes en plus de l’encouragement des produits de niche comme la thalassothérapie, le tourisme des congrès, le golf et le tourisme de santé.
Dans le chapitre promotion et marketing, l’étude stratégique recommande notamment l’adoption de l’approche relations publiques-lobbying ainsi que la création d’un évènement de portée internationale de type festival ou compétition sportive en lien avec les richesses touristiques de la Tunisie.
Par ailleurs, l'intérêt sera porté à l’augmentation du budget alloué au marketing à travers la création d’une taxe séjours (taxe payée par le touriste à l’aéroport ou incluse dans le package vacances) ou encore un prélèvement sur les opérations de change auprès les banques.
             Réorganisation du dispositif institutionnel
En ce qui concerne la réorganisation du cadre institutionnel de l’industrie touristique nationale, les principaux sentiers consistent à créer une cellule de prospective et d’évaluation des projets, à lancer un fonds d’amorçage et d’assistance technique aux promoteurs et à refonder le système de formation professionnelle touristique afin qu’il réponde aux mieux aux besoins réels du secteur.
Le quatrième axe prioritaire défini par l’étude stratégique préconise une restructuration des finances du secteur touristique.  Et de focaliser essentiellement sur le traitement du problème de l’endettement des unités hôtelières à travers la promotion de la dimension conseil de l’ONTT et des banques, la formation des gestionnaires et, en cas de besoin, le changement de la vocation de l’hôtel (conversion en maison de retraite, clinique ou foyer universitaire…).
Pour ce qui est du développement d’un tourisme « Web compatible », les sentiers à battre sont la reconstruction du site de l’ONTT autour de trois axes (grand public, intranet, extranet), le lancement d’un programme « Archipel » pour améliorer le référencement des mots clefs du patrimoine touristique tunisien( Jasmin, dromadaire, couscous etc…) et l’appui au lancement de sites marchands.
A noter que les travaux de la consultation régionale se poursuivront selon la répartition géographique suivante : Cap Bon (Nabeul, Yasmine Hammamet), Centre (Sousse, Mahdia, Kairouan, Monastir) et Sud (Djerba, Tozeur, Kébilli, Gafsa Sfax). La consultation régionale sera couronnée par une consultation nationale qui aura lieu en septembre prochain.